
La langue française est riche de par son vocabulaire, sa grammaire et son orthographe. Les figures de style contribuent à cette grande variété et permettent une multitude de possibilités de langage. Mais connaissez-vous toutes les figures de styles et savez-vous bien les manier ?
Définition et caractéristiques des figures de style
Avant toute chose, une figure de style est déjà une manière de s’exprimer. C’est un procédé s’écartant de l’usage ordinaire de la langue. Elle donne de l'expressivité et crée un effet de sens ou de sonorité. Elle peut aussi mettre en jeu l’ordre de la phrase. Outre "figures de style", on parle aussi de "figures de rhétorique" ou de "figures du discours". Il faut savoir que chaque langue possède ses propres figures de style. Ainsi leurs traductions respectives posent la plupart du temps des problèmes de fidélité par rapport à l'image recherchée. Les figures de style sont un vaste ensemble, plutôt complexe, de riches procédés dont l’étude est délicate. Elles se caractérisent par des opérations de transformation linguistique recherchées. Elles impliquent plusieurs points tels que la volonté stylistique de l'énonciateur, l'effet recherché sur l'interlocuteur, le contexte ainsi que l'univers culturel de référence.
Le classement des différentes figures de style
Tout d’abord, les figures de style sont réparties en divers groupes selon le type transformation opéré? En voici la liste :
- Les figures de répétition : l’anaphore, le pléonasme, la gradation, le parallélisme et la répétition.
- Les figures d’analogie : l'allégorie, la personnification, la comparaison et la métaphore.
- Les figures d’exagération : l’hyperbole.
- Les figures d’atténuation : la litote, la prétérition, l’euphémisme et l’antiphrase.
- Les figures de construction : l’antithèse, l’oxymore, l’asyndète et la polysyndète.
Elles peuvent également se classer de la façon suivante, qui s’avère plus complexe :
- Les figures jouant sur le sens des mots (analogie et substitution) : image, comparaison, métaphore, personnification, allégorie, symbole, hypallage, métonymie, synecdoque, euphémisme, litote, périphrase et antiphrase.
- Les figures jouant sur la place des mots (insistance et opposition) : anaphore, épiphore, énumération, accumulation, hyperbole, antithèse, chiasme et oxymore.
- Les figures jouant sur les sonorités (reprise de sons et proximité des sons) : allitération, assonance ou encore paronomase.
- Les figures jouant sur la syntaxe (rupture de construction) : ellipse et asyndète ou encore anacoluthe.
- Les figures jouant sur le discours (discours recréé, silence non tenu et interpellation feinte) : prosopopée, prétérition et question rhétorique.
Définitions d’un florilège de figures de style plus ou moins connues
Voici quelques définitions des figures de style françaises plus ou moins connues :
- La métaphore : comparaison directe sans aucun outil grammatical la signalant.
- La personnification : attribution de caractéristiques humaines à un animal ou bien à un objet.
- L’hyperbole : figure de style qui exagère l'expression d'une idée pour la mettre en relief. La plupart du temps, elle est utilisée pour exprimer l'ironie ou caricaturer.
- L’euphémisme : il permet de rendre une réalité beaucoup moins brutale qu’elle ne l’est (par exemple : "Il nous a quitté" est un sous-entendu puisque la personne concernée est morte lorsque l’on utilise cette expression).
- L’antiphrase : on dit le contraire de ce que l’on pense.
- L’oxymore : il s’agit de deux mots de sens opposés associés dans une même expression.
- L’antithèse : elle permet de mettre en parallèle des termes caractérisant des réalités contraires. (par exemple : "certains aiment le jour comme d'autres préfèrent la nuit").
- L’anaphore : elle consiste à commencer par le même terme plusieurs phrases ou membres d’une phrase.
- L’antanaclase : il s’agit de la reprise d’un même terme avec un sens différent. (Par exemple, la célèbre citation de Pascal : "Le cœur a ses raisons que la raison ne connaît point.")
- La litote : cette figure de style consiste à exprimer moins pour suggérer plus. À cet égard, elle s'oppose à l’euphémisme (par exemple, dire "il n’est pas laid" pour dire que quelqu’un est beau).
- La synecdoque : c’est le fait de donner à un terme un sens plus large ou plus restreint – on prend la partie pour le tout (par exemple, pour "un manteau fait en peau de vison", dire "un vison").